Les territoires s’engagent pour les mutations agricoles et alimentaires

Deux ans après l’édition de Nantes, les Assises territoriales de la transition agroécologique et de l’alimentation durable tenaient leur 3e édition à Montpellier les 2 et 3 décembre dernier. L’occasion de réaffirmer, toujours avec le soutien déterminé de Nantes Métropole, l’appel à remettre les politiques alimentaires au centre de l’agenda politique. « La crise agricole n’est pas que le fruit du fardeau des contraintes environnementales, mais de l’absence de trajectoire soutenant fermement l’agroécologie et la mutation des pratiques à l’échelle européenne, nationale et territoriale. »

 

Dans la continuité de la « Déclaration de Nantes » de 2022, le millier de participants aux Assises de Montpellier ont renouvelé leurs engagements : tout en prenant en compte le nouveau contexte politique, réglementaire et économique, ils mettent en évidence la nécessité d’agir pour une réelle transition, à partir de constats préoccupants.

 

« Nous actons le diagnostic d’un système injuste, avec une dégradation jamais vue du revenu et de la qualité de vie des agriculteurs et agricultrices, de la qualité de l’alimentation proposée aux consommatrices et consommateurs en même temps qu’une hausse de l’insécurité alimentaire et du recours à l’aide alimentaire, explique ainsi Delphine Bonamy, conseillère métropolitaine en charge de l’agriculture et de l’alimentation.

Elle précise « à Montpellier, nous avons porté collectivement dans une nouvelle Déclaration la volonté d’agir des collectivités, en rappelant ce que nous faisons déjà au travers de la commande publique, de la restauration scolaire, du soutien à l’émergence de filières locales plus résilientes, et plus largement en appelant à la mobilisation de tous les acteurs ».

 

Hausse des charges et effondrement du marché du bio qui entravent la conversion des agriculteurs, inflation qui limite le budgets des consommateurs, décisions réglementaires contre-productives, à l’échelle européenne (non réduction de réduction de l’usage des pesticides…) comme en France (allègement des règles…), les vents contraires qui ont soufflé sur la transition agroécologique et de l’alimentation durable ne découragent pas les collectivités, décidées à aider et à accompagner la transformation du système alimentaire.

La Déclaration de Montpellier appelle ainsi l’Europe à soutenir de manière cohérente les pratiques agroécologiques, l’État à faire de l’alimentation et de l’agriculture des leviers essentiels de la planification écologique et les acteurs privés (industriels, distributeurs et restaurateurs) à s’engager avec les autres acteurs des territoires.

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