Deux nouvelles œuvres à découvrir à Couëron

Fin décembre 2024, deux œuvres de grande taille ont été installées à Couëron, sur l’espace public, pour permettre de découvrir deux figures emblématiques de la commune.

🎨 Alcide d’Orbigny :

Le portrait d’Alcide d’Orbigny, réalisé par Maurice Masselin, a retrouvé sa place au croisement de la place Alsace-Lorraine et de la rue qui porte son nom, à proximité de l’endroit où se trouvait sa maison.

 

Né à Couëron en 1802, Alcide fut voyageur-naturaliste et inventeur de la micropaléontologie, une science ayant pour objectif l’étude des microfossiles. Son père Charles Marie d’Orbigny, médecin passionné d’histoire naturelle, s’est installé à Couëron pour y exercer la médecine après avoir servi dans la marine française. Il a transmis à son fils son enthousiasme pour les sciences naturelles et c’est aussi sous son influence que Jean-Jacques Audubon s’est initié à la technique du dessin naturaliste.

 

De 1826 à 1833, Alcide a parcouru l’Amérique du Sud et a laissé une collection de plus de 100 000 spécimens végétaux ou animaux, notamment de foraminifères, des squelettes fossilisés d’organismes marins qui permettent aux paléontologues de reconstituer l’environnement et le climat d’une époque.

 

Alcide d’Orbigny est donc, aux côtés de Jean-Jacques Audubon, une autre grande figure naturaliste couëronnaise qui a permis la fondation d’une science à part entière. Malgré la valeur scientifique de ses travaux, il reste bien moins connu que Jean-Jacques Audubon.

 

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📸 Les Douze femmes en colère :

 

Sur la place qui porte leur nom, à l’espace de la Tour à plomb, vous pouvez désormais découvrir la photographie des douze femmes en colère.

 

Il s’agit de la seule photographie en lien avec l’histoire de Tréfimétaux visible depuis l’extérieur, juste devant la Médiathèque et la Cour carrée (les autres bâches sur l’activité ouvrière se trouvant à l’intérieur des locaux). Elle donne ainsi sens au nom de la place des « Douze femmes en colère », dont la mémoire peut perdurer au travers des générations.

 

La photographie a été prise le 17 juin 1976, lors de la manifestation se dirigeant vers le palais de justice de Saint-Nazaire organisée suite à la plainte pour séquestration du directeur de l’usine Tréfimétaux, contre les douze épouses d’ouvriers qui ont décidé de monter dans son bureau lors de la grève suivie par leurs maris.

 

Cet évènement a pris une telle ampleur qu’elle a dépassé Couëron et a été rendue populaire par un film-documentaire « Quand les femmes ont pris la colère », réalisé en 1978 par Soazig Chappedelaine et René Vautier. Un spectacle a également été créé récemment sur le sujet par la compagnie Ta main camarade, montrant que cet évènement suscite toujours l’intérêt.

 

Appelées « les Douze femmes en colère », elles sont devenues un symbole très fort à Couëron, à la fois de la mémoire ouvrière de l’usine et de leur place de femmes d’ouvriers. Elles sont aussi devenues un symbole féministe, dans un contexte où les femmes prenaient doucement la parole dans la revendication politique. Certaines d’entre elles deviendront d’ailleurs militantes syndicales et féministes par la suite.